Pomme de terre Baisse de la production malgré une hausse des emblavements

Le NEPG (Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen) titrait son communiqué du 20 septembre 2016 : « Surfaces plus élevées, récolte moindre et beaucoup d’inconnues ! » En effet, la récolte de l’UE à 5 est estimée par le NEPG à 24,91 millions de tonnes (Mt) de pommes de terre de consommation (contre 25,31 Mt en 2015), ce qui amène à une baisse de production de 1,6 %. Une diminution de production attendue malgré la hausse des emblavements (+4,8 % par rapport à l’an passé).

Chute de 6 % des rendements

En cause : « d’énormes variations en rendements et en qualités », constatées par le NEPG. De plus, beaucoup d’incertitudes persistent. « Les teneurs en matière sèche sont très élevées, ce qui rend les tubercules très sensibles aux coups et aux endommagements, particulièrement en cas de récolte par temps sec. »

Comparée à la moyenne des cinq dernières années, la récolte de 2016 de l’UE à 5 serait de 2,2 % inférieure, alors que les surfaces ont augmenté de 3,6 %. L’Allemagne serait néanmoins épargnée par cette chute de production puisque ses résultats sont attendus au-dessus de la moyenne quinquennale, contrairement à la Belgique qui s’attend à une chute de 5,9 % de sa récolte de pommes de terre pour 2016 (malgré une hausse de 12 % de ses surfaces). « En France, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, la production globale est prévue inférieure aux moyennes pluriannuelles », poursuit le NEPG.

Hausse des coûts de productions

À cause de la pression du mildiou très élevée et des rendements à l’hectare inférieurs à la moyenne, les coûts de production à l’hectare ou à la tonne seront plus élevés que les années passées. « 300 € de coûts de phytos à l’hectare en plus que l’année dernière sont couramment annoncés », précise le groupe de producteurs.

Sur le marché, les prix des pommes de terre sont assez fermes, et sont soutenus par les estimations de production inférieure. « Néanmoins, les producteurs qui ont beaucoup contractualisé pourraient être pénalisés à cause de rendements insuffisants et/ou de problèmes de qualité », s’inquiète le NEPG.